Le nom Quartz est tiré d’un ancien terme minier saxon : quaderz, désignant la partie stérile (la gangue) dans les filons métalliques.
Cette famille est la deuxième en importance dans la composition de la croûte terrestre et se retrouve dans de nombreux types de
roches : roches ignées (volcaniques ou plutoniques), métamorphiques et sédimentaires.
Le quartz est la forme cristalline de la silice SiO2 (dioxyde de silicium). et appartient au système cristallin rhomboédrique. Il possède
4 axes de symétrie : 1 axe d’ordre 3 (axe vertical noté c) et 3 axes d’ordre 2 (axes horizontaux ) formant des angles de 120° entre eux.
Le cristal brut se présente souvent sous un habitus prismatique pseudo-hexagonale, allongé ou trapu, avec souvent les faces du prisme striées sur un plan perpendiculaire à l’axe principale c. Le prisme est terminé par une pyramide à 6 faces, parfois même biterminé.
La dimension des cristaux va du millimètre à plus du mètre.
Avec une dureté de 7 sur l’échelle de Mohs et son abondance sur la terre, ce matériau a été utilisé depuis les temps les plus reculés pour confectionner des objets d’ornement (bijoux, perles, camées…) ou des ustensils (aiguières, coupes…). Relativement bon marché il est souvent utilisé par la bijouterie et les jeunes créateurs joailliers.
Pour les besoins de l’industrie (horlogerie, optique…) le quartz à été synthétisé dans les années 1950 puis 1970. Le quartz synthétique incolore pouvant être produits dans toutes les couleurs et à moindre coût, le mauve et le jaune, entre autres, ont vite trouvés une utilisation en bijouterie. De nos jours le quartz synthétique est présent en abondance sur le marché des gemmes, y compris dans des couleurs qui n’existent pas à l’état naturel.
Ci-dessous une représentation de la famille des Quartz :
Dans cet famille des Quartz il convient de distinguer deux groupes :
– Les quartz cristallins (ou macrocristallins) dont l’habitus montrent des cristaux prismatiques aux faces bien visibles à l’oeil nu, et à l’éclat vitreux.
– Les quartz polycristallins (ou microcristallins) composés de cristaux microscopiques invisibles à l’oeil nu et dont l’ensemble se présentent sous la forme d’agrégat massif, nodulaire, botryoïdale, fibreux, en croûte ou en galet. L’éclat est au naturel cireux ou mat.
Les Quartz cristallins.
Dans ce groupe nous trouvons : le cristal de roche, le quartz fumé, le quartz rose, l’améthyste, la citrine, l’amétrine et la prasiolite.
Cristal de roche :
C’est la variété incolore du quartz.
L’absence d’élément colorant dans sa structure atomique explique sa limpidité et l’absence de couleur. Certains cristaux peuvent cependant être d’un blanc laiteux par un effet de diffusion de la lumière sur de microscopiques inclusions internes (voir Le Glossaire ).
Quartz fumé :
Cette variété de quartz cristallin est de couleur beige clair à brun foncé, à presque noir, gris fumé.
Cette couleur est causé par une irradiation naturelle d’ions d’Aluminium Al3+ présents dans la structure atomique du cristal, par des minéraux radioactifs eux-même présent dans les plutons granitiques environnants.
Quartz rose :
De rose pâle à rose foncé, cette variété de quartz se trouve principalement sous forme massive et rarement prismatique.
La couleur est due au transfert de charge Fer Titane Fe2+ => Ti4+ et ou à des inclusions de dumortiérite.
Améthyste :
Le nom provient du latin : amethystus = qui n’est pas ivre, sa couleur faisant penser à celle du vin. Les Grecs anciens buvaient le vin dans des coupes ornées de cette pierre afin d’éviter l’ivresse du breuvage.
Cette gemme est l’une des plus connues et appréciée. Très répandue dans la nature, sa couleur va du violet pâle au pourpre.
Cette variété de quartz est souvent chauffée pour modifier l’intensité de la couleur, ou la faire passer de violet à jaune.
Citrine :
Une gemme bien connue et appréciée. Son nom vient du latin : citrus = citron ; c’est la variété jaune du quartz.
Cette gemme n’est pas courante dans la nature et la très grande majorité des citrines proposées sont des améthystes qui après chauffage passent du violet au jaune.
Sa couleur (naturelle ou après chauffage) va du jaune pâle au jaune-orangé.
Amétrine :
Deux pierres en Une.
L’amétrine et la combinaison de la couleur de l’Améthyste et de la couleur de la Citrine dans la même pierre.
Son nom est aussi la combinaison de ces deux variétés de quartz : Amét (hyste) + (cit) rine.
Les gisements sont bien moins nombreux que ceux de l’améthyste, et comme pour tous les quartz, les amétrines synthétiques sont nombreuses.
Prasiolite :
Sa couleur va du vert pale, vert-jaune au vert-grisâtre.
Cette variété de quartz est rare à l’état naturel et la quasi totalité des prasiolites proposées sont issus du chauffage de l’améthyste ou de l’irradiation de quartz.
Les Quartz polycristallins.
Dans ce groupe nous trouvons les Calcédoines, les Jaspes, les quartzites, et les quartz pseudomorphes.
Les Calcédoines.
Le mot calcédoine dérive très certainememt du grec ancien : Khalkêdôn, et désigne l’antique ville portuaire de Chalcedoine sur la rive orientale du Bosphore et faisant face à l’actuelle ville d’Istambul.
Ce terme désigne les quartz microcristallins translucides ou quasi opaques, à la couleur uniforme ou presque, à l’éclat cireux ou graisseux. Les calcédoines (sauf l’agate) se trouvent dans toutes les couleurs du spectre, et la couleur à un aspect cotonneux. Les calcédoines peuvent être teintées pour renforcer leur couleur ou les faire ressembler à d’autres gemmes de valeur supérieure.
Elles sont différenciées et nommées en fonction de leur couleur ou motif.
On distingue : la Cornaline, la Sardoine, l’Agate, la Chrysoprase, la Prase, l’Onyx.
Cornaline :
Son nom vient de : cornus, en référence à la baie rouge du cornouiller.
La cornaline et une calcédoine translucide à opaque de couleur orange-rouge à brun-rouge. La couleur est uniforme ou presque et à un aspect nuageux. La cornaline peut être traité par chauffage pour lui donner une couleur plus orangé. Des calcédoines pâles ou des agates peuvent être teintées pour imiter la cornaline.
Sardoine :
Son nom vient certainement de : Sardaigne, où elle était extraite à l’époque romaine.
De couleur brun foncé uniforme ou presque et à l’aspec nuageux, elle ne se distingue de la cornaline que par sa couleur. Elle peut être chauffée pour la rendre plus rouge-orangé et la faire passer pour une cornaline bien plus appréciée.
Agate :
Cette calcédoine tire vraisemblablement son nom du grec akhatês pour : Achates (de nos jours : Le Durillo), et qui désigne l’ancien nom d’une rivière du sud de la Sicile, où l’agate était extraite.
Cette variété de calcédoine montre un motif rubané de couches généralement concentriques diversement colorées et d’épaisseurs variables. Elle est translucide ou opaque et de couleurs variés (y compris dans un même matériau) selon les agents colorants et ou les inclusions. Contrairement à la cornaline ou la sardoine, la couleur n’est pas uniforme ce qui la distingue de ses dernières.
Comme les autres calcédoines, l’agate peut subir des traitements pour en modifier ou accentuer la couleur.
Dans le commerce, il est courant de trouver des agates avec un nom purement commercial et faisant référence a leur motif : agate mousse, agate bréchique, agate paysage, etc…
Chrysoprase :
Le nom de cette calcédoine vient du grec ancien : khrusóprasos, avec khrusós pour doré, qui décrit son éclat et prason pour poireau, qui décrit sa couleur.
La chrysoprase est toujours d’une couleur verte (de vert clair à vert foncé) uniforme ou quasi uniforme, translucide à opaque.
C’est la plus rare et recherchée des calcédoines. Sa coloration est due à des inclusions de minéraux nickélifères.
Dans sa meilleure qualité elle est appréciée pour sa ressemblance avec le jade impérial, et de nombreuses calcédoines pâles sont ainsi teintées pour l’imiter.
Prase :
Cette calcédoine dont les gisements sont très rare, à les mêmes caractéristiques que la chrysoprase, mais contrairement à cette dernière, la prase doit sa coloration à des inclusions d’actinote. Elle est toujours d’un vert foncé sombre.
Onyx :
L’onyx est une variété d’agate rubanée bicolore qui alterne des couches blanches et noires.
La présence de ces deux couches est particulièrement apprécié dans l’art du camée et ainsi faire ressortir un motif blanc sur fonds noir.
On lui préférera le nom de : Sardonyx, lorsque le noir est remplacé par du brun ou brun-rouge alternant avec les bandes blanches.
La plupart de l’onyx exclusivement noir proposé en bijouterie est une agate qui à subit un traitement par imprégnation pour la rendre totalement noire et opaque.
Jaspe.
Le nom vient du grec iaspis signifiant : pierre tachetée.
Ce quartz se trouve en agrégat massif, opaque, à grains fins. Il est abondant, recouvre de nombreuses couleurs, souvent polychrome, et ces motifs sont des plus variés (bandes, taches, zébrures, cercles, dendrites…).
Il contient de nombreuses inclusions minérales responsables de ses colorations et motifs.
Comme les agates il est souvent nommé commercialement selon les motifs.
Tranches de Jaspe orbiculaire, brut de jaspe mookaïque et cabochon de jaspe.
Quartzite.
Quartz aventuriné :
Il s’agit d’une quartzite ( une roche massive composée de cristaux de quartz assemblés entre eux, et d’impuretés) dont les inclusions scintillent à la lumière. Le terme aventuriné vient de l’italien per avventura pour «par hasard » en référence aux inclusions dispersées dans la quartzite de façon désordonnées.
les couleurs les plus courantes sont le vert et le brun-rouge. Le vert est causé par des inclusions d’un mica chromifère : la fuchsite ; et le brun-rouge par des inclusions d’hématite.
Quartz Pseudomorphes.
Ces quartz polycristallins sont principalement : l’Oeil-de-tigre et le Bois silicifié.
Ils sont le résultat d’un phénomène de pseudomorphose, c’est-à-dire de la transformation d’un minéral en un ou plusieurs autres sans changement de sa forme extérieure. Cette transformation intervient lors d’une modification des conditions physico-chimique environnementales. Le minéral originel se modifie en un nouveau minéral mais conserve son habitus.
Oeil-de-tigre :
De couleur brun-jaune à jaune-doré, opaque, d’aspect fibreux et chatoyant.
La couleur et la chatoyance sont causées par une oxydation par le Fer des inclusions de crocidolite.
La couleur peut varier en fonction de l’oxydation ou non par le Fer. Sans oxydation, les inclusions de crocidolite resteront grises à gris-bleuté, on nomme alors ce quartz fibreux : Oeil-de-Faucon.
Un traitement par chauffage de l’oeil-de-tigre modifie la couleur en brun-rouge ; on nomme ce quartz : Oeil-de-taureau.
Un quartz fibreux d’oeil-de-tigre incluant des strates d’hématite et de jaspe est nommé : Oeil-de-Fer.
Bois silicifié :
Il s’agit ici de la pseudomorphose d’un bois par la calcédoine ou le jaspe ou plus rarement par l’opale.
Les bois silicifiés sont agé d’environ 200 millions d’années. Les couleurs sont variés : brun, gris, brun-rouge, jaune-brun. Les termes de fossilisé ou pétrifié sont aussi utilisés et sont synonymes de silicifié ; plus rarement aussi le terme : d’agate xyloïde.
il convient de bien garder à l’esprit que les pierres de synthése sont nombreuses sur le marché. Comme pour tout achat d’une pierre gemme, l’acheteur devra être vigilant auprès de qui et où il effectue son achat. Améthystes et citrines synthétiques sont les plus présentent sur le marché, quant aux calcédoines elles sont parfois teintées.
–Ω–